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Passer de l’accumulation au décaissement

Vous avez diligemment mis de côté un peu d’argent à chaque paie en vue de cotiser à votre REER et/ou à votre CELI. Vous avez peut-être un régime de retraite à cotisations déterminées ou, si vous êtes parmi les plus chanceux, un régime de retraite à prestations déterminées. Peu importe le chemin emprunté, lorsqu’il s’agit de planifier votre retraite, il y a deux phases distinctes : l’accumulation et le décaissement.

La première phase, probablement la plus facile des deux, est l’accumulation. Cette phase se déroule généralement pendant vos années de travail et nécessite que vous placiez le plus d’argent possible dans un REER, un CELI ou un régime de retraite, ou une combinaison de ces instruments. L’objectif consiste à accumuler des actifs pour vos années de retraite. Il peut simplement s’agir de déposer régulièrement de l’argent dans un portefeuille bien diversifié et de surveiller votre argent. Pour nombre d’entre nous, la retraite approche beaucoup plus vite que ce que nous imaginions lorsque nous avons commencé à épargner. La retraite marque le début de la phase de « décaissement » de notre stratégie de placement. Le décaissement est peut-être un peu plus difficile. Il se rapporte à la phase de vie où vous ne tirez plus de revenus du travail. L’objectif est alors d’utiliser les fonds épargnés pendant les années d’accumulation pour générer des sources de revenu viager. Toutefois, des difficultés de toutes sortes peuvent surgir, certaines prévisibles et d’autres moins. Voici quelques aspects à prendre en compte à la phase du décaissement :

Revenu viager provenant de l’État, comme la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Régime de pensions du Canada (RPC)

Nous sommes privilégiés de vivre ici, puisque l’État prendra soin de nous (dans une certaine mesure) pendant nos années de retraite. Il ne faut toutefois pas s’asseoir sur ses lauriers. En tant que citoyen canadien, vous y êtes admissible, mais jusqu’à hauteur d’un certain revenu, au-delà duquel vos revenus de retraite provenant de l’État pourraient se voir amputés. Assurez-vous d’être conscient des pièges lorsque vous serez prêt à demander à l’État le versement de vos prestations de retraite.

Retrait efficace des actifs imposables (non enregistrés), à impôt différé (REER) et exonérés d’impôt (CELI) combiné à une gestion du montant minimum de retrait des fonds de revenu de retraite (FRR) et des fonds de revenu viager (FRV) en fonction du taux marginal d’imposition 

Lorsque vous atteindrez un certain âge, votre REER (ou régime de retraite) sera transformé en FRR (FRV) et vous devrez tirer un revenu imposable, que vous en ayez besoin ou non. Si vous n’avez pas besoin de ce revenu à la retraite, il pourrait être judicieux de continuer à cotiser à un CELI même pendant vos années de décaissement.

Gestion des risques tels que les rendements du marché, l’inflation et l’espérance de vie

C’est ici que l’incertitude règne et que la prudence est de rigueur. La conjoncture actuelle, caractérisée par de faibles taux d’intérêt, nous rend la tâche plus difficile qu’elle ne l’était pour les générations précédentes de Canadiens. Pendant nos années de décaissement, nous cherchons à réduire la volatilité et à générer des revenus, mais lorsque les taux d’intérêt sont bas, il peut être difficile de générer des revenus importants sans accepter un plus grand risque. Il peut valoir la peine d’envisager une approche échelonnée : consacrer quelques années de revenu de retraite à des placements dans un instrument à faible risque, comme le marché monétaire (ou un compte d’épargne à intérêt élevé), mais prévoir également à moyen terme un panier de titres à revenu fixe ainsi qu’à long terme un portefeuille d’actions porteuses de dividendes. Vous pouvez utiliser lesplacements dans le marché monétaire pour tirer un revenu pendant quelques années,et ensuite alterner avec les titres à revenu fixe, puis l es actions porteuses de dividendes, et ainsi de suite. Ce n’est là qu’une des approches possibles dont vous pouvez discuter avec votre conseiller.

Déterminer s’il faut tirer des sources de revenus supplémentaires 

Comme de nombreux Canadiens, au moins une partie de votre patrimoine est probablement rattaché à la valeur de votre résidence principale, votre maison. Il est possible d’accéder à une partie de ce capital au moyen d’une marge de crédit hypothécaire; celle-ci peut servir de transition en cas de correction du marché si elle permet de générer des revenus au moyen d’actifs plus risqués.

Transmettre efficacement un héritage à vos héritiers 

Le règlement d’une succession peut être long, complexe, coûteux et émotionnellement éprouvant. Un fonds distinct peut faciliter les choses, car il vous permet de protéger votre patrimoine contre les créanciers et de le transmettre harmonieusement à vos bénéficiaires.

La transition entre une stratégie d’épargne pendant le travail actif et les années de dépenses pendant la retraite peut se présenter comme un défi de taille, mais, comme toujours, une planification bien pensée mène à des solutions efficaces. En faisant des choix judicieux et en tirant parti des options qui sont à votre disposition, vous pourrez profiter d’une longue et agréable retraite.